Virage à 180 degrés le 5 novembre 2011 : IEMZA embarqua le public dans le trouble et le désordre lors de l’exposition LE CERCLE DES DAMNES.
Fines, habiles, noires, graphiques, ses lignes se croisent, s’enchevêtrent, fusionnent pour nous projeter dans un monde futuriste et chaotique.
Paysages surréalistes, animaux géants extra-ordinaires et visages énigmatiques, IEMZA s’est ancré dans le monde urbain en s’appropriant les recoins inhospitaliers et perdus des villes. Les lieux négligés sont une source inaliénable de sa créativité et constituent son plus grand musée.
Pour la Galerie Mojito, IEMZA a présenté une installation in situ en peignant et dessinant directement sur les murs tout en tenant compte de leur disposition. Aiguisant ses lignes comme la pointe d’une flèche, c’est avec délectation que le public a pu suivre leurs tracés pour découvrir dans un paysage aux traits enfantins, un monstre à deux têtes faisant face à une silhouette d’enfant à vélo. La poésie de cette rencontre entre deux êtres différents faisait écho au contraste du dessin enfantin et de la ligne stylisée des personnages de IEMZA.
Le coup de maître était porté par la découverte d’un alignement de trois tondos aux visages mystérieux. Le médaillon central imbriqué dans l’angle d’un mur se déployait avec une prise de recul pour s’aligner et se conformer à deux autres cercles placés sur des murs latéraux. Cette anamorphose spectaculaire révélait alors trois « damnés » privés d’yeux, n’affectant pas pour autant l’émanation sombre et lourde se dégageant de leurs regards. La peinture noire dégoulinait en coulures rectilignes cisaillant les figures et se propageant sous les cibles.